Les 10km de Rotterdam ont
été... disons difficiles.
Dès le 3eme kilomètre
j'ai commencé à avoir un point de côté, quand on a pas fait 1/3
de la distance c'est pas vraiment bien parti.
Si l'organisation n'était
pas top selon moi, peu de panneau en anglais et il se trouve que je
ne parle pas un mot de néerlandais, l'ambiance était très sympa!
Beaucoup de personnes
pour nous encourager sur le parcours, des orchestres... …
Bon , après comme je
vous ai dit je parle pas néerlandais donc je ne sais pas si ces
personnes m'encourageaient ou bien si en voyant ma tête elles
m'indiquaient la tente de la Croix Rouge la plus proche ; mais
c'était dit avec le sourire donc c'était réconfortant.
Sur le parcours j'ai tout
essayé pour me motiver parce que mon corps n'était clairement pas
au top mais mon mental non plus, il faisait froid, gris, pas envie,
et puis s'il s'agit bien de Plat Pays qui fait que les côtes ne sont
pas le problème majeur, en revanche il y a du vent !
Mon iPod a passé Empire
State of Mind qui me fait penser à la Chouquette parce que le clip
passait en boucle quand j'étais à la maternité, j'ai donc essayé
de courir en me disant qu'elle serait fière de moi.
Oui sauf qu'il faut bien
être honnête, elle s'en fiche comme de son premier body la
Chouquette du chrono que je vais faire.
Objectivité 1 –
Motivation 0
Puis, j'ai entendu Jump
Around, ma « power song », celle que je dois écouter
pour me donner du courage quand je faibli.
Juste à ce moment là
j'arrive dans une côte, probablement la seule de la ville, et au
milieu il y avait un camion de la Croix Rouge soignant une femme aux
genoux et à la tête tout égratignés.
J'en ai conclu deux
choses :
le camion de la
Croix Rouge est un peu comme la salle sur demande dans Harry Potter,
pas besoin de le chercher, il apparaît quand on en a besoin,
rien ne sert de
courir, il faut arriver entière.
Raison 1 – Motivation 0
Peu avant le 7eme km j'ai
commencé à avoir des hallucinations et à voir Jiminy sur le bord
du parcours, ce qui était impossible puisque chargé de Chouquette
en poussette il était resté à l'arrivée.
Et après on va nous dire
que courir est bon pour la santé. Santé physique peut-être mais
mentale maintenant j'en doute ;o)
Ou alors, cela prouve
l'importance de voir ses plus fidèles supporters sur le parcours...
Bref, tant bien que mal
j'ai fini le parcours en ayant quand même le courage de me mettre en
mode Mario Kart sur les 200 derniers mètres.
En général, même si je
galère j'essaye de faire bonne figure devant les photographes,
quitte à faire un chrono pas top, autant avoir une jolie photo
souvenir. Là, sur la douzaine de photos prises il n'y a que sur la
première, prise au départ que j'ai une tête correcte.
Après l'arrivée j'a
donc cherché dans la foule mon Jiminy, ma Chouquette et ma copine
avec qui je faisait la course.
C'est là que j'ai eu la
preuve indéniable du génie de ma fille !
Comment se retrouver dans
la foule quand on ne peut pas s'appeller et qu'on a pas pensé à se
fixer un point de rendez-vous ?
C'est très simple, à la
façon des guides touristiques, il suffit d'avoir avec soi un objet
qui se voit de loin ; donc quoi de mieux qu'un dauphin géant
gonflé à l'hélium, je vous le demande ?
Vu mon chrono j'ai décidé
d'en tirer les conséquences en me retirant définitivement de la
course à pieds.
Et puis, alors que je
préparai mes cartons pour l'île de ré, Jiminy m'a proposé de
faire la Course du Château début juin à Vincennes.
Mon certificat médical
de non contre indication à la course à pieds y compris en
compétition étant valable jusque mi-juillet il faut bien que je le
rentabilise, non ?
Au final il m'aura servi
à faire La Parisienne, Les chasseurs de temps, les 10km de La
Rochelle, Les foulées de Vincennes, les 10km de Rotterdam et la
Course du château, pas mal non ?
